Le Madiran
Avec les Pyrénées pour toile de fond, le vignoble où naissent Madiran (vins rouges) et Pacherenc (vins blancs) est enraciné dans le paysage gascon.
Le Tannat, cépage rouge emblématique de ce terroir, confère puissance et charpente au vin et se trouve parfois assagi par un apport de Cabernet franc ou Sauvignon. Manseg, Arrufiac et Courbu participent à l’élaboration des blancs.
Depuis trois générations, la famille Laplace fait figure de pionnier et de référence dans l’appellation, avec des vins qui allient tradition et modernité, toujours pétris de caractère et qui savent exprimer avec un égal bonheur la fougue et l’élégance de ce terroir.
Château d’Aydie
Le Tannat trouve ici sa plus belle expression.
Robe pourpre profonde. Nez élégant et complexe où se mêlent fruits noirs mûrs et café. Conjugue grande structure et élégance des tanins. Boisé fin. Finale épicée. Persistant, parfaitement équilibré, c’est un Madiran exceptionnel fait de puissance et de complexité, au potentiel hors norme. Il donne le meilleur de lui-même avec ses compagnons de terroir, un magret, un civet, un confit, un fromage des Pyrénées, et se révèle aussi somptueux sur une viande rouge. En vente à notre oenothèque au prix de fr. 19.80 la bouteille 75 cl.
Odé d’Aydie
Issu d’un assemblage harmonieux de Tannat et de Cabernet Franc et Sauvignon, ce vin est une véritable gourmandise dans sa jeunesse. En vente à notre oenothèque au prix de fr. 13.20 la bouteille 75 cl.
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Champagne
La rencontre de la géographie et de l’histoire offrit aux vins de Champagne un destin hors du commun: le premier roi de France, Clovis, fut sacré à Reims et les vins de Champagne consacrés un soir de Noël 496. Le «vin des rois» devint dès lors indissociable des couronnements. Il acquit, au fil du temps, le droit exclusif de symboliser la grandeur ou la rareté de tous les événements historiques, politiques, sportifs, publics et privés. Compagnon unique et incontournable de tout ce qui touche et donne faste et panache à notre vie, le champagne a décidément le goût du plaisir et le sens de la Fête!
Le champagne, un vin d’assemblage?
En effet, le champagne est traditionnellement le produit d’un assemblage de crus, de cépages et de millésimes (parfois plusieurs dizaines!), représentatif du style de chaque Maison. Les trois cépages autorisés sont le pinot noir, qui confère au vin corps et puissance, le pinot meunier pour le fruité et la fraîcheur, et le chardonnay pour la finesse, l’élégance et la légèreté. Font exception à cette règle le «blanc de blancs», élaboré exclusivement avec du chardonnay pur, et le «blanc de noirs», élaboré avec du pinot noir pur ou du pinot meunier pur. Ainsi que le champagne millésimé qui, comme son nom l’indique, est le produit de la vendange d’une seule année, à laquelle il convient d’ajouter «grande» année.
Comment la couleur vient-elle au champagne rosé?
Tout simplement en assemblant un vin rouge avec un vin blanc, champenois il va de soi, avant la fermentation en bouteille. Ce procédé, interdit partout ailleurs en France, reste le privilège des champenois! La méthode dite par «saignée» est également de mise.
Le champagne a un père: Dom Perignon
L’histoire veut qu’un moine bénédictin, Dom Pérignon, ait découvert au XVIIème siècle la champagnisation, la pratique de l’assemblage des crus et des cépages, le bouchage au liège entouré d’un muselet, les caves creusées en pleine craie…une chose est sûre, on lui doit d’avoir réussi à dompter la fougue naturelle du champagne!
Le champagne, un vin facile à marier!
Tous les champagnes conviennent à l’apéritif: brut, blanc de blancs, rosé, c’est une affaire de goût. Le blanc de blancs se révèle particulièrement à l’aise avec les poissons et les crustacés. Le brut fait merveille sur un foie gras. Osez un brut ou un millésimé, voire rosé, sur une viande blanche, une volaille, ou, comble du raffinement et de l’élégance, sur tout un repas. A l’heure du fromage, le meilleur accord reste celui du Coulommiers avec un champagne brut; on peut y ajouter avec bonheur le Langres, le Chaource, le Maroilles, le Brie. Le rosé offre de beaux accords avec les desserts fruités, et le brut avec les desserts aériens, feuilletés, pralinés tels le «Paris-Brest».
Le service du champagne
Le champagne doit être servi frais à 6° ou 8 ° lorsqu’il est jeune, jusqu’à 10° lorsqu’il est plus mature ou millésimé. Pour le rafraîchir, placer la bouteille 20 à 30 minutes dans un seau à champagne rempli d’eau et de glace, ou la coucher 3 à 4 heures dans le bas du réfrigérateur. Mais jamais au congélateur!
Allez-vous «sabler» ou «sabrer» le champagne?
A l’origine, «sabler» le champagne signifiait boire un verre d’alcool d’un seul trait. L’expression signifie aujourd’hui fêter un événement heureux en dégustant du champagne. «Sabrer» le champagne fait référence à l’action d’ouvrir une bouteille de champagne sans la déboucher, mais à l’aide d’un sabre. Il s’agit de faire glisser le plat de la lame le long du goulot et de décapiter la bouteille d’un coup sec, avec le dos du sabre (ou d’un simple couteau). Ce geste trouve son origine dans une tradition militaire: les hussards de la garde napoleonienne auraient lancé cette mode lorsqu’ils célébraient leurs victoires avec éclat. On peut donc sabrer le champagne, pour ensuite le sabler!
Macarons et champagne
Il était autrefois de tradition d’accompagner la dégustation de champagne de petits biscuits longs et rectangulaires recouverts de sucre de glace: les biscuits à la cuiller ou «biscuits roses de Reims». La mode étant aujourd’hui aux macarons, voilà une bonne raison de relancer cette coutume!
Le champagne, un vin de garde?
Un champagne non millésimé devrait être dégusté dans les 2 ans. S’il s’agit d’une cuvée spéciale ou d’un millésimé de qualité, il peut être conservé 5 à 10 ans, à condition toutefois d’être encavé bien au frais et surtout à l’abri de la lumière.
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Le Pic Saint-Loup
Symbole de l’arrière-pays de Montpellier, le Pic-Saint-Loup culmine à 658 mètres d’altitude. Puissant menhir de calcaire corallien, il domine un magnifique paysage de garrigue et de vignes. Que l’on arrive par voie de mer ou de terre, on ne voit que lui. Sa position stratégique permit d’ailleurs aux géographes romains de tracer la célèbre voie domitienne. Dans cette contrée soumise aux influences climatiques méditerranéenne et continentale, la garrigue odorante laisse aujourd’hui la vedette au vignoble. Mais les essences méditerranéennes restent indissociables du paysage, et thym, laurier, cade, romarin, ciste continuent d’enrichir la palette olfactive des vins du Pic Saint-Loup.
La légende du Pic Saint-Loup
Le Pic Saint-Loup tient son nom d’une légende d’amour moyenâgeuse. Celle qui conduit trois frères Loup, tous amoureux de la belle Bertrade, à partir en croisade sans savoir lequel elle choisirait comme époux. A leur retour de Terre Sainte, la bien-aimée avait trépassé. Désespérés, ils décidèrent de vivre en ermites au sommet de trois pitons voisins. Installé sur le plus haut, Thieri Loup mourut le dernier, donnant son nom à la montagne. Comme ses deux frères, il avait allumé tous les 19 mars de sa vie un feu en la mémoire de sa dulcinée. Depuis 10 ans, à l’initiative du syndicat du cru, des vignerons montent chaque année à dos d’homme caisses de vin et saucissons au sommet du Pic Saint-Loup et le dimanche qui suit le 19 mars, les initiés informés par le bouche-à-oreille font bombance dans ce décor magique, près des ruines du château de Montferrand.
«Pic Saint-Loup»: une AOC en devenir
Si les vins de la région du Pic Saint-Loup ne bénéficient pas encore de leur propre appellation, ils comptent parmi les plus réputés du Languedoc-Roussillon. Pour le moment, ils sont encore désignés par l’AOC «Coteaux du Languedoc» Pic Saint-Loup.
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Sancerre
Sancerre, la ville
Capitale des grands vins blancs de Loire, perchée sur une colline, la petite ville de Sancerre surplombe la Loire et semble veiller sur les arpents de vigne environnants.
Sancerre, l’appellation
Le vignoble sancerrois se répartit sur 14 communes au cœur du Cher, à l’est de la Touraine, et présente un relief particulièrement varié et tourmenté, avec des pentes dépassant ici ou là les 50%. Jusqu’à l’arrivée du fléau du phylloxéra à la fin du XIXème siècle, on y produisait essentiellement du vin rouge issu de pinot noir. Par la suite, le vignoble fut replanté en blanc, le sauvignon s’avérant particulièrement bien adapté au climat.
Deux cépages sont autorisés aujourd’hui à la production: le sauvignon blanc (2000 hectares) et le pinot noir (500 hectares).
Sancerre, le vin
Très sensible à «l’effet terroir», le sauvignon blanc exprime toutes ses potentialités aromatiques dans cette appellation. Les vins de Sancerre déploient une grande variété de nuances suivant les sols d’où ils proviennent: puissants sur les marnes calcaires (Terres Blanches), légers et subtils sur les cailloux calcaires (caillottes), fermes avec des notes de pierre à fusil sur les argiles à silex.
Et si, par tradition, la plupart des sauvignons blancs de l’appellation ne connaissent pas l’élevage dans le chêne, certains vignerons expérimentent aujourd’hui cette technique, et produisent des cuvées d’exception.
De vin de comptoir sur les zincs parisiens, le Sancerre a acquis ses lettres de noblesse et est devenu un vin de gastronomie à part entière.
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Sauternes:
un nom en or, à la fois celui d'un village, d'une commune, d'un vin et d'une appellation, celle où l'on élabore les vins liquoreux les plus célèbres.
> «Rois des vins et vins des rois»
Les vins liquoreux de Sauternes et de Barsac jouissaient déjà sous l’Ancien Régime d’une cote très élevée. Au XVIIIème siècle, ils faisaient l’objet d’un marché important auprès des cours de Russie et d’Europe du Nord.
> Classement de 1855
Seuls blancs classés en 1885, des crus de Sauternes AOC et de Barsac AOC:
1 Premier Cru Supérieur Ch. d’Yquem, 11 Premiers Crus, 14 Seconds Crus
> «Rois des vins et vins des rois»
Les vins liquoreux de Sauternes et de Barsac jouissaient déjà sous l’Ancien Régime d’une cote très élevée. Au XVIIIème siècle, ils faisaient l’objet d’un marché important auprès des cours de Russie et d’Europe du Nord.
> Mini rendements
25 hl/ha sont les rendements autorisés à Sauternes ainsi qu’à Barsac. Ils sont encore inférieurs dans les grands châteaux, très rigoureux sur les tries. Au Château d’Yquem, on parle de 9 hl/ha en moyenne depuis 20 ans…
> Longue vie aux liquoreux
Ces vins sautent allègrement les générations. Vingt, cinquante, cent ans pour les grands crus, on ne compte pas. La magie des nectars de Ch. d’Yquem opère au-delà de 100 ans…
> Le champignon qui change la mort en or
L’alternance quotidienne d’humidité et de sécheresse qui règne dans la région, alors que les raisins ont atteint leur pleine maturité, favorise le développement d’un champignon, le Botrytis Cinerea. Celui-ci va attaquer le grain à la fois à l’intérieur en concentrant le jus par absorption de l’eau et en dégradant en partie les acides du raisin, et à l’extérieur où la peau va se rider et se friper. Responsable sous d’autres climats de la pourriture grise, le Botrytis engendre ici une pourriture noble et apporte au futur nectar des arômes de toute beauté, subtils, sauvages, de thé noir, d’épices et de poivre.
> Un assemblage de cépages solaires
Sémillon et sauvignon blanc, dont les proportions se situent autour de 75/25% et parfois de la muscadelle. Le sémillon, qui succombe volontiers aux attaques du Botrytis, apporte robustesse, garantie de longévité et texture cireuse, le sauvignon une délicieuse nervosité et des arômes vifs de groseille à maquereau, la muscadelle des nuances florales et fruitées.
> Sans Ciron, pas de Sauternes !
Le Sauternais jouit d’un microclimat exceptionnel grâce à ce petit cours d’eau, le Ciron, qui serpente sur la rive gauche de la Garonne et apporte l’hygrométrie indispensable à la naissance des grands liquoreux.
> Faire de la concentration avec de l’humidité, un paradoxe fascinant !
Ailleurs dans le monde, c’est avant tout le chaud sec et le froid sec qui concentrent les raisins, (vins passerillés et vins de glace). A Sauternes, le terroir met en scène un paradoxe fascinant: via un agent biologique, le champignon Botrytis Cinerea, il permet de faire de la concentration avec de l’humidité !
> Garantes de la qualité, les nombreuses «tries»
Comme la pourriture noble n’apparaît pas en même temps sur toutes les grappes, les vendanges se font en plusieurs passages ou «tries», pour prélever baie par baie la partie atteinte de Botrytis. En 2005, au Château Yquem, six tries ont été opérées en l’espace de quatre semaines.
> Qui est l’heureux propriétaire de Château d’Yquem aujourd’hui ?
Le groupe LVMH et Pierre Lurton en assure la direction.
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Les Corbières, au cœur du Languedoc
Lorsque les Pyrénées se froissèrent sous la poussée de la plaque Ibère qui rejoignait définitivement l’Europe, les Corbières prirent quelques rides, créant ces paysages de roc et de vent mais aussi de petites vallées, qui rappellent une histoire géologique mouvementée.
La viticulture se développa dans cette région au IIème siècle avant J.-C., sous l’impulsion des marchands grecs. Elle reste aujourd’hui l’une des rares activités possibles sur ces terres arides. 17200 hectares de vignoble dont 13000 ha en production (AOC Corbières) s’étendent des portes de Carcassonne aux étangs de Leucate et de Narbonne, des contreforts des Pyrénées aux pieds de la Montagne Noire. Ils se répartissent sur dix terroirs naturels liés à des typicités et des particularités de sol, de climat ou d’altitude.
«Corbières» «corvaria» ou «nid de corbeaux»
L’histoire nous apprend que bien avant d’être destinées à la viticulture, les terres arides de cette région recevaient les carcasses des moutons décimés par les épidémies. Ces carcasses faisaient le régal des corbeaux, d’où l’appellation de «Corbières». Ce mode d’élimination écologique des animaux morts a fait récemment l’objet de recherches scientifiques qui ont confirmé ce que les anciens savaient déjà, à savoir que l’appareil digestif des corbeaux annihile les germes de la maladie.
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